Au XVIIIème siècle, on retrouve dans les aménagements intérieurs luxueux un petit meuble à la silhouette bien particulière. Appelé bureau de pente ou encore bureau "dos d'âne", celui- ci a plusieurs fonctions ...

Le bureau dos d'âne ou bureau de pente fait son apparition en France au XVIIIème siècle, sous le règne de Louis XV. Il évoluera peu à peu, notamment dans les salons des dames, dans sa version réduite : le bonheur-du-jour.
Comportant des abattants en biais, le bureau simule ainsi de profil le bât d’un âne.

En fonction de la position de son abattant, ouverte ou fermée, le bureau dos d'âne peut avoir deux fonctions.

En position fermée, le bureau pouvait servir de table liseuse.
On trouve d'ailleurs parfois une réglette sur l'abattant pour y déposer un livre ou une partition.

En position ouverte, l’abattant forme alors un plateau permettant l’écriture et le meuble prend toute sa fonction de bureau.
Le plateau comporte parfois un habillage de cuir ayant fonction de sous-main et appuyant le rôle d'écritoire de ce petite meuble.
Mais l'intérêt de ce petit bureau de pente réside surtout dans ses différents tiroirs et cachettes permettant de conserver les écrits. Les systèmes de verrouillages se multiplient, les tiroirs et caissons se munissent de caches plus ou moins accessibles.

Souvent, entre les deux rangées de tiroirs se dissimule une cachette, dans la lignée des meubles à secret créés dès le XVIème siècle sous l’influence de Catherine de Médicis.
Pratique et élégant, il connait un franc succès et trouve rapidement sa place dans le salon ou la chambre. On en trouve ainsi de différentes formes : galbé, droit, mouvementé et à la pente plus ou moins marquée.