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WILL Franck (1900-1951) "Les roulottes"

Aquarelle, signée en bas à gauche

Dimensions de l' aquarelle  : 45 x 54,5cm

Dimensions du cadre : 50 x 60

Expertise commissaire priseur

WILL Frank "Les roulottes"

2 300,00 €Prix
  • WILL Frank (1900-1950)

    Frank WILL, de son vrai nom Frank William BOGGS, naît à Nanterre en mars 1900. Fils de Frank Myers BOGGS, il est en contact permanent avec les oeuvres de son père et manifeste, dès l'âge de 10 ans, un véritable intérêt pour la peinture. Ainsi, ses premiers tableaux répertoriés datent de 1916 et sont des paysages des environs d'Autouillet, où sa famille a déménagé peu de temps après sa naissance.

     

    Pour éviter toute confusion avec la signature de son père, Frank WILL signe d'abord ses oeuvres "Franque", puis "Frank" en 1917, "William Frank" en 1918, "Franck-Will" en 1919, puis définitivement "Frank-Will" en 1921. Ponctuellement, il lui arrivera de signer du pseudonyme "Belliot" ou encore « Naudin ».

     

    Poursuivant son oeuvre, l'artiste rejoint rapidement Montmartre et sa vie de bohème. En 1917, il se lie d'amitié avec le peintre GEN-PAUL. Ensemble ils « font la manche » en jouant de la musique dans les cours de Belleville et de Ménilmontant et en peignant des vues de la capitale. On connaît ainsi d'eux un tableau peint à quatre mains en 1926 "Personnage dans la rue sous la neige" et malicieusement signé Gen-Will et Frank Paul.

     

    Frank WILL commence à rencontrer un certain succès et ses vues de Paris seront d'ailleurs popularisées à partir de 1925 sous forme de cartes postales par les Éditions Barré & Dayez. On retrouve ainsi son Sacré-Cœur, son Opéra Garnier, sa Gare du Nord, sa Colonne Vendôme...

     

    Il profite également de ses différents voyages au cours des années 1920-30 pour parfaire sa peinture et aborder de nouveaux thèmes en fonction des paysages qu'il rencontre. Avec la Normandie (entre autres Rouen et Honfleur) en 1922, La Rochelle en 1926, Amiens en 1929, ou encore Barfleur en 1930, Franck WILL découvre notamment le thème des grands voiliers, navires dont il raffole et qui demeureront l'un de ses thèmes récurrents, jusque parfois dans des compositions de batailles navales imaginaires.

     

    En 1936, Frank WILL épouse Victoire Royer, de seize ans son aînée. Le couple s'installe à Mantes-la-Jolie et profite de la saison estivale pour se rendre au Tréport et vendre les aquarelles de l'artiste au sein d'une minuscule galerie, sur le quai François Ier. Ne pouvant toutefois renoncer à Montmartre et à sa vie de bohême, le couple se sépare et Frank WILL réinvestit l'atelier paternel d'autrefois, situé boulevard de Clichy.

     

    Il dépense alors sans compter, évaporant ses ressources personnelles mais aussi son héritage parental en tournées générales dans les estaminets et cabarets de la ville lumière. Musicien, il fait partie d'orchestres de jazz, puis de la fanfare La Chignole avec son ami Gen Paul, mais aussi Jean d'Esparbès, Pere Créixams, Tony Agostini et Marcel Aymé. bien que faisant partie des figures montmartroises, il  s'endette toujours et se détruit la santé en fêtes éthyliques.

     

    En 1950, il est renversé par un autobus place de l'Opéra. Affaibli par l'alcool et négligeant les soins médicaux, il est subit une ablation partielle du poumon droit. Mais celle-ci se déroule mal et il en meurt à peine âgé de 50 ans. Il repose auprès de Frank et de Joséphine Boggs, dans le caveau familial du cimetière du Père-Lachaise (44e division) (son nom n'y fut jamais gravé).

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